TALKING HEADS II
Femme avec Pédicure
Miss Fozzard « Je n’ai jamais su provoquer
les choses. Je pensais que les choses
arrivaient ou qu’elles n’arrivaient pas. Ce qui
revient à dire qu’elles n’arrivaient pas.
Maintenant elles arrivent, d’une certaine
façon. ».
Miss Fozzard partage sa vie
pavillonnaire entre son emploi de
vendeuse au rayon blanc d’un
grand magasin, son frère, Bernard,
paralysé après une attaque
cérébrale et ses soins auprès de son
nouveau pédicure : Mr Dunderdale.
Entre cet adepte des pieds et des
chaussures qui les enchâssent,
l’emploi d’une nouvelle aide à
domicile - une jeune australienne
auprès de qui Bernard recouvre ses
facultés - ses échanges avec ses
collègues vendeuses, Miss Fozzard
survit. Mais le tour inattendu pris
par les soins podologiques, la
soudaine rechute de Bernard suite
au départ précipité de l’aide à
domicile australienne, les
remarques égrillardes de ses
collègues vendeuses sur ce « je ne
sais quoi » dû à la fréquentation de
Mr Dunderdale, vont amener Miss
Fozzard à une curieuse
constatation : « Les gens n’aiment
pas quand on a une vie à soi… C’est
drôle je n’avais jamais pensé que
j’avais une vie. » Alors entre désir et
contingentement Miss Fozzard
tente de se frayer un chemin.
Auteur : Alan BENNETT
Adaptation : Jean-Marie BESSET
Mise en scène : Claude BONIN
du 26 mars au 19 avril 2015
au Théâtre de l'Epée de Bois - Cartoucherie
Nuits dans les jardins d’Espagne
Mrs Horrock : « Quand le pauvre juge a
annoncé deux ans ferme, il s’est fait huer de
tous les côtés. Comme dit Sheila
Blanchard : « Une affaire en or, oui. Deux
années à tresser du rotin et avoir un lit pour
soi toute seule. On aimerait avoir un
revolver. Moi, le mien, j’ai mis mes derniers
espoirs dans sa prostate. »
Mrs Horrock, est entrainée par sa
voisine sur le lieu d’un crime – celui
de son mari. Elle avoue l’avoir
commis. Ce dernier se livrait sur elle
avec d’autres à maints jeux
érotiques. Qui étaient-ils ? Des amis,
des collègues ? Les yeux toujours
bandés, elle l’ignore. Tout au plus,
l’un d’eux sifflotait lors de ses
travaux pratiques. Jeanne est jugée.
Au vu des violences relevées sur
son corps ; une laisse, un collier
exhibés ; sa peine est fixée à 2 ans
de prison. Rosemary émue par le
sort de sa voisine met un point
d’honneur à prendre soin du jardin
du pavillon désormais vide avec la
bénédiction de son mari désireux
de vendre le leur au meilleur prix.
La retraite arrivant, il voudrait
s’installer à Marbella, fouler le
même green que son idole : Sean
Connery. Marbella ou pas,
Rosemary, elle, rend visite en
cachette à Jeanne. Sa nouvelle et
unique amie. Mais celle-ci meurt
d’un cancer foudroyant. Rosemary
déménage à Marbella où rien ne
pousse, sauf l’herbe du green et
« pas mal de loustics qui n’ont pas
tellement intérêt à rentrer dans leur
pays », qui, au contraire de Jeanne,
« n’ont pas payé » eux. Son mari a
déjà croisé Sean Connery. Chaque
matin, casquette à l’envers, il se
rend au golf en sifflotant…
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Mention / Copyright : Benoit Fortrye