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BENJAMIN WALTER

«Je suis devant le n°23 rue Coelho da Rocha et je me suis arrêté et j’attends. Je ne sais pas exactement ce que j’attends. Pourquoi j’attends. Celui que je cherche depuis plusieurs mois est là, à quelques mètres, et je me suis arrêté pour savourer cet instant ou, peut-être, parce que cet instant me fait peur, parce que cet instant signe l’arrêt de mon périple, périple dont j’ai - ô combien de fois - désiré ardemment la fin mais auquel je redoute à présent de mettre un terme (la peur de ce qui va suivre, l’aventure terminée, la peur du vide - devant moi - à venir).Je suis à Lisbonne. J’ai parcouru 7923 kilomètres depuis mon départ d’Helsinki, où mon périple a commencé il y a de cela plusieurs mois (même si mon périple a, plus exactement, commencé à Paris, nous y reviendrons).7923 kilomètres à travers l’Europe. Et mon périple touche maintenant à sa fin. Je suis devant la porte de l’immeuble où se trouve l’appartement où se trouve Benjamin Walter. Devant moi, la sonnette, et un bout de papier récent avec, à l’encre bleu, d’une écriture que je reconnais immédiatement, ce nom, B. Walter, et mon doigt à quelques centimètres de la sonnette, et Benjamin Walter à quelques mètres de moi, après tant de semaines, tant de mois, l’objet de ma quête - enfin - à portée de main.»

Auteur :  Frédéric Sonntag

Mise en scène :  ​par l'auteur

à partir du 3 novembre

en tournée en France

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